Marylène Negro, La Sirène

Dans le travail de Marylène Negro se dessine un corpus d’oeuvres qui prennent la forme d’un appel. L’artiste sollicite le public, l’interpelle, l’invite à participer ou à réagir.
La Sirène, produite par le Frac Franche-Comté pour son ouverture, fait partie intégrante de ce corpus. L’oeuvre a été inaugurée en même temps que la Cité des arts, depuis elle est réactivée à chaque nouveau vernissage d’exposition.

La Sirène est une oeuvre sonore. Son titre évoque à la fois un chant qui nous séduit et nous attire et le puissant appareil destiné à produire un signal qui nous alerte. C’est bien de cette ambivalence que joue Marylène Negro lorsqu’elle propose d’installer une véritable corne de brume sur le toit du Frac. Mais si les navires de guerre utilisent ce dispositif pour signaler leur présence par temps de brouillard, au Frac, cette même sirène agit comme une invitation à embarquer pour d’autres contrées. Invisible, La Sirène de Marylène Negro ne passe pour autant pas inaperçue lorsqu’elle est activée : sa puissance sonore atteint en effet les 120 décibels. Elle résonne selon plusieurs impulsions entrecoupées de silence, suivant le protocole établi par l’artiste, pour annoncer aux bisontins un événement imminent au Frac.

Le travail de Marylène Negro s’inscrit dans une recherche plastique débutée dans les années 90. Plus de 50 films, de 35s à 101mn, ont été présentés en France et à l’étranger dans des galeries, centres d’art, musées ou festivals de cinéma.

 

Marylène Negro, La Sirène