Blog du Pôle des publics
le 15/04/2020 par Clémence - Chargée de communication

Les ateliers du Frac chez toi : Vous avez le temps ?

Pendant ce temps particulier le Frac vous propose chaque mercredi les ateliers des confinés, avec un focus sur le thème du temps ! En famille, explorez les différentes façons de voir, de représenter, de mesurer le temps (passé, présent, futur) et de s'en amuser.

Aujourd’hui, Vous avez le temps ?

En écho à une oeuvre de Esther Ferrer présente dans notre collection, dessinez au feutre le contour de votre main, de votre pied, de votre visage ou même de votre corps si vous êtes fortiche. Puis répétez le contour jusqu'à remplir toute la feuille. N’hésitez pas à nous envoyer les résultats 

Trace le contour de ta main une première fois, puis ajoute des tracés successifs autour du premier...

Cet atelier est inspiré de l'oeuvre Perfiles - version B de Esther Ferrer, qui figure dans la collection du Frac Franche-Comté depuis 2015.

Figure majeure de la performance, Esther Ferrer fit partie du groupe ZAJ de 1967 à 1997. Ce groupe né sous la dictature franquiste privilégiait les performances et la musique expérimentale. Influencés par John Cage et Marcel Duchamp, les membres de ZAJ s’inscrivaient dans la mouvance Fluxus. Le travail d’Esther Ferrer est proche de cet esprit, à savoir « un art sans compromis, brut, pour ne pas dire brutal, parfois violent et éminemment engagé». La question du corps et ses limites est prépondérante dans son œuvre ; elle les expérimente notamment à travers la répétition.La pièce Perfiles présentée ici, fait partie d’une série du même nom composée de dessins muraux, réalisés à l’encre de Chine et déclinés sous différentes formes. Ici le contour de la double silhouette de l’artiste est reproduit dans un angle de la salle, puis le contour de ce contour et ainsi de suite, jusqu’à ce que le dessin envahisse la totalité du mur. Avec la série Perfiles, Esther Ferrer matérialise une vision qu’elle a eue enfant : «En cours de biologie, on lui parle d’ondesémises par le corps. Elle s’imagine entouréede lignes contournant sa silhouette, s’agrandissant à mesure qu’elles s’éloignentd’elle. C’est un corps qui se déploie dans l’espace et qui disparaîtra un jour. Accompagnant cette disparition, les traits du mural s’effacent progressivement ».