Étienne Bossut, Tam tam jungle

En 2013, le Frac a passé commande à Étienne Bossut d’une pièce pérenne pour les espaces paysagers de la Cité des arts. La proposition de l’art-iste évoque une forêt de bambous et met l’accent sur les relations entre musique et art contemporain. L’oeuvre est constituée en effet de 101 moulages de tabouret tam-tam — dessiné par Henry Massonnet en 1968 — superposés en 7 colonnes.

Elle constitue également un clin d’oeil à la Colonne sans fin de Brancusi puisque comme cette dernière, Tam tam jungle est le résultat d’une addition d’éléments.

Étienne Bossut, Tam tam jungle, photo : Blaise Adilon
Étienne Bossut, Tam tam jungle, photo : Nicolas Waltefaugle

Cette pratique consistant à donner forme à une sculpture par superposition d’éléments autonomes est récurrente dans le travail d’Étienne Bossut, comme en témoigne une autre oeuvre de l’artiste entrée en 2013 dans les collections du Frac : Ma colonne (2003), une pièce qui joue sur ce même principe de répétition, par la superposition d’un même moulage bleu pétrole d’un banal bidon.

Avec l’humour qui le caractérise, Étienne Bossut revisite une fois encore Brancusi mais — la superposition systématique et régulière étant brusquement interrompue par un bidon en porte-à-faux — il évoque ainsi tout autant une colonne antique sur le point de s’écrouler, qu’une ruine à venir de notre propre civilisation.

Cette oeuvre est visible à l’arrière du bâtiment du Frac.

Tam tam jungle d'Étienne Bossut